Interview de Nigel Godrich
L’émission produite par Nigel Godrich, From the Basement, retransmettra le 22 juin le premier concert du nouveau groupe de Jack White, The Deadweather. A cette occasion, le site de l’émission est alimenté régulièrement, en particulier par une interview de Nigel Godrich dans laquelle il explique pourquoi il a voulu recréer un type d’émission tristement absent des shows télévisés actuels où la place des musiciens était plus directe, sans public ni présentateur.
Pour lire l’interview, c’est ici:
http://ftblive.com/blog/2009/06/16/interview-nigel-godrich/
Traduction (et résumé) des passages les plus intéressants:
{{Joe Colly: votre nom est souvent associé avec celui de RH, vous avez avec eux une relation particulièrement intense.}}
NG: je me suis tellement investi dans cette relation et cela fait 15 ans que je travaille avec eux. Vous savez…j’aime ça. Ce sont des gens que j’aime. J’aime faire de la musique avec eux, on veut tous être très productifs, ça marche et on va continuer à le faire. En fait, je peux me contenter de faire cela.
{{JC: vous devez être très demandé, il n’y a pas d’autres groupes avec lesquels vous aimeriez travailler?}}
NG: On m’a posé cette question très souvent. A chaque fois je réponds qu’en fait je ne vois personne qui aurait besoin de moi pour améliorer les choses. J’aime bien apprécier de la musique sans avoir à me demander quoi faire pour la rendre meilleure. Par exemple quand j’écoute PJ Harvey je me dis “P…! j’adore ça” et la dernière chose que je voudrais, c’est être impliqué là -dedans!. En fait, je ne me lance pas dans beaucoup d’autres projets parce que je fais beaucoup de choses avec RH et en ce moment, je ne suis pas à vendre. Et ça ne m’a jamais plu. Je trouve que les relations qu’on a développées depuis 15 ans sont bien plus productives. Je ne trouverai jamais un autre groupe pour entretenir de telles relations, vous comprenez?
{{JC: Oui, je pense qu’il sort bien plus de choses de relations qui durent depuis longtemps. Mais c’est plutôt rare de nos jours.}}
NG: Le problème, c’est qu’il n’y a plus une industrie derrière pour encourager cela. C’est dommage. Toutes les majors, on sait bien le mal qu’elles ont fait mais elles agissaient aussi comme un filtre et elles promouvaient des choses qui étaient centrales dans les médias, au contraire de YouTube et tous ces trucs. C’est en partie pour ça qu’on fait ces émissions et qu’on va les mettre en ligne. Je suis très excité parce que je pense que cela va être remarqué sur Internet comme quelque chose de grande qualité et c’est de cela dont on a besoin aujourd’hui sur le Net: faire prendre conscience aux gens que la qualité est importante.
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