15 ans d’amour!
Pitchfork publie le résultat du sondage effectué auprès de 27 981 branchés indie de ses lecteurs pour célébrer ses 15 ans d’existence. C’est la People’s List qui rappelle que l’une des raisons du grand rassemblement autour de ce type de musique (très élargie aujourd’hui), reste Radiohead, hier et encore, malgré la réception attiédie de leur dernier album par la rédaction du magazine (mais pas spécialement par les lecteurs) : OK Computer et Kid A sont les deux meilleurs albums de ces 15 dernières années, mais In Rainbows (6e), Amnesiac (20e) et Hail to the Thief (40e) figurent également parmi les 200 albums élus.
Remarquez que dans cette liste, constituée à partir des choix de 88% d’hommes (?), il y a très peu d’albums faits par des femmes…et très peu aussi de musique noire (comme c’est étrange!): la sociologie des lecteurs de Pitchfork (ou des amateurs de listes) est pour le moins particulière. Une tribu, une niche, une secte: bienvenue dans l’âge des réseaux numériques!
http://www.pitchfork.com/peopleslist/
En fait, les fans de Radiohead se recrutent dans tous les milieux musicaux comme le confirme cette interview de The Darkness, dont la reprise de « Street Spirit » récemment a fait grincer quelques oreilles sur le site il y a peu :
http://rocknroll.blog.leparisien.fr…
L’un de ces fans et non l’un des moindres est bien sûr Flying Lotus qui parle de son album et de sa vie de tournée dans ce petit documentaire, toujours sur Pitchfork : un peu fatigué qu’on lui demande sans arrêt « comment c’était avec Thom Yorke », il répète qu’il apprécie beaucoup son humour. On voit dans le film ce qu’ils peuvent en effet partager : une sorte de mélancolie allumée qui, chez Fly Lo au moins, est alimentée par la meilleure herbe ! Dans une autre interview, il donne des détails après qu’on lui a fait remarquer qu’on reconnaît à peine la voix de TY sur la chanson de son album à paraître : c’est bien pour ça que Thom Yorke aime travailler avec lui, parce qu’il sait que son apport sera trituré, déconstruit et utilisé comme un élément parmi d’autres (oui, le p’tit homme aime être manipulé par cette grande brute souriante, on l’aurait parié !)
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