Al Tuntun(2)
La suite de l’interview d’Ed O’Brien sur le site argentin Al Tuntun est parue, avec la traduction en anglais à la suite de la version espagnole.
En dehors d’une passionnante discussion sur le football, la coupe du monde 1978, les mérites comparés de Carlitos Tevez (sorte de traître qui a quitté Manchester United pour Manchester City, et en plus il a quitté sa femme et ne s’occupe pas de ses enfants : Ed O’Brien est un type qui ne transige pas sur les principes !) et de Cantona (ce type intègre !), Ed s’étend un peu sur ses projets : il a l’ambition de progresser à la guitare (?), et de travailler avec d’autres musiciens. Il écrit en effet des chansons mais n’a pas l’intention d’enregistrer un disque de plus : il le fera s’il a le sentiment d’avoir quelque chose de vraiment bien à sortir, il préfèrerait que quelqu’un d’autre chante sur ses chansons et il n’exclut pas de travailler même avec d’autres membres de Radiohead, pourquoi pas (une ligue Phil+Ed ?).
Interrogé sur le changement de style du groupe depuis qu’ils sautaient dans tous les sens à l’Astoria en 1994, il sourit en disant que ce ne serait plus très approprié aujourd’hui, qu’il était alors beaucoup plus jeune et qu’ils ont évolué avec leur musique (et réciproquement).
A la question rituelle du « comment vous faites pour continuer encore ensemble », on a la réponse idéale habituelle : parce qu’on aime jouer ensemble, qu’on aime la musique qu’on fait ensemble et qu’on est comme des frères. On n’est pas toujours collés ensemble, des fois on se chamaille mais derrière tout ça il y a beaucoup d’amour.
On apprend aussi qu’il a passé 6 semaines de vacances en France avec ses enfants (5 et 7 ans) en camping ! (on va lui envoyer la pub pour le camping des Chercheurs d’or à Anduze)
Parmi ses activités, figure en bonne place la défense des jeunes musiciens au sein de la FAC : prendre place à la table des négociations pour assurer des revenus corrects aux musiciens qui débutent,- il ne s’agit pas de Radiohead ici bien sûr précise-t-il-, sans revenir sur les habitudes des jeunes qui téléchargent, c’est à dire qui échangent de la musique comme il le faisait quand il était jeune, lui semble crucial. Mais l’issue est très incertaine.
Il admet que l’expérience du « pay what your want » pour In Rainbows leur a servi à fixer le prix raisonnable et largement accepté par tous pour TKOL. Là encore, il trouve que parler du prix qu’on peut attribuer à la musique est une bonne chose, très éducative pour les jeunes habitués à cliquer pour avoir tout immédiatement. Pour lui, il est clair que l’on écoute mieux ce que l’on paie.
Enfin, il parle de ses goûts divers : on sait que le foot et le cricket sont ses activités favorites, qu’il est un homme des bois, et il lâche aussi les noms des groupes qu’il écoute (Tame Impala, Other Lives qu’il est donc allé voir récemment, School of Seven Bells, Caribou et…Adam and the Ants (il existe encore ?). Mais il avoue que the Smiths, il a trop entendu, et qu’il n’écoute pas spécialement Morrissey aujourd’hui.
Casandra ou Samuel lui parle enfin du cinéma et de la présence de Radiohead sur la bande originale de Twilight : il avoue qu’il est allé voir le premier épisode avec sa femme et que…disons qu’il faut être plus jeune que lui pour apprécier pleinement…mais c’est bien que des jeunes justement aient appris à connaître Radiohead en voyant ce film (Ed ne connaît pas la langue de bois) car lui par exemple, c’est en voyant Paris, Texas de Wenders qu’il a apprécié la musique de Ry Cooder. Le reste de ses goûts cinématographiques est assez connu aussi (il aime les comédies et Peter Sellers,Stanley Kubrick) mais il est capable de citer un film uruguayen qu’il a beaucoup aimé, Por el Camino de Charly Braun.
Plus qu’une interview, vous l’aurez compris, il s’agit d’une conversation à bâtons rompus sans pression et toute dans la détente et dans la confiance, c’est très sympa. Encore merci à Samuel Dietz et à Casandra Scaroni pour leur implication et leur goût du partage.
Source : http://alltuntun.wordpress.com/2011…
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