Cinq garçons dans le vent
Janvier 98. Source non identifiée.
Par Raphaël Abiven.
‘Cinq garçons dans le vent’
Le Groupe anglais Radiohead vient d’achever sa tournée, après la sortie de son troisième et dernier album. Retour sur l’une des révélations de l’année 1997.
Pour les cinq garçons de Radiohead, 1997 a été l’année de la reconnaissance.
OK Computer, leur troisième album, a fait exploser les "charts" aux Etats-Unis. En France, ils ont vendu plus de 250 000 albums – ce qui n’est pas évident pour un groupe anglais. Surtout pour un groupe venu de l’Angleterre chic : en effet, Oxford n’a rien d’une banlieue dure!
L’explosion d’un groupe timide
Ces jeunes gens doués et timides n’ont rien à voir non plus avec les remuants frères Gallagher du groupe Oasis. Thom Yorke, le chanteur, et ses quatre camarades parlent peu aux journalistes, ne font pas de scandale dans les grands hôtels, n’insultent pas les autres groupes.
Leur premier album Pablo Honey, avait été en 1993 un gros succès, dont ils avaient eu un peu de mal à se remettre… Après, ils se sont enfermés dans un studio pour travailler, travailler et encore travailler. Le résultat, c’est une musique hors du temps, une musique qui ne cherche pas à faire moderne, une musique qu’on aimera encore dans quinze ans.
L’album de l’année
A la première écoute, OK Computer fait penser à trois autres grands groupes des années 80 et 90 : Cure, U2 et REM. Cure pour les parties de basse et pour l’atmosphère sombre de l’album ; U2 pour la puissance du chant ; REM, enfin, pour l’intensité des compositions.
C’est le disque d’un groupe devenu adulte. Trois chansons sortent du lot : l’extraordinaire "Exit Music (For A Film)", avec ses synthés, qui semble avoir été enregistré dans une cathédrale ; "Lucky", une ballade avec des choeurs somptueux ; et "Karma Police" avec sa magnifique partition de piano.
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