“I’m a bit trainspottery, let’s not deny it”
C’est ce qu’avoue Jonny Greenwood dans une interview à paraître en avril dans Uncut. Elle ne risque pas d’éclaircir nos affaires : réalisée en janvier, elle porte sur la sortie annoncée en mars de Norwegian Wood. Les questions portent donc essentiellement sur les bandes originales de films que Jonny a composées : il répète que c’est une activité qui le comble et même, qu’il ressent plus d’excitation à entendre enfin jouer par un quatuor à cordes la musique qu’il a écrite qui prend ainsi soudain forme et matière, plutôt que de faire des tournées et jouer devant des milliers de personnes (tu le penses pas vraiment dis Jonny :/)
Bien sûr le journaliste le tanne sur les activités de Radiohead, mais on est en janvier, donc il ne lâche pas grand-chose : « ouais, on est un peu lents…mais on a passé beaucoup de temps ensemble à travailler. Là on veut vraiment finir et passer à autre chose. Le public n’est pas toujours conscient des tonnes de trucs à faire pour finaliser un album. »
– Et qu’est-ce que vous faites de vos journées ?
-Je passe la moitié de mon temps à créer des applications informatiques pour Radiohead, je suis un peu monomaniaque, faut l’admettre.« ( “I spend half my time writing music software, computer-based sound generators for RH. I’m a bit trainspottery, let’s not deny it.”)
Très détaché sur le succès du groupe : « c’est sympa de voir nos albums élus les meilleurs de ces dernières années mais la seule chose qui compte c’est ce que nous allons faire après. »
Derrière sa gentillesse, Jonny semble en fait très sûr de ce qu’il veut faire : « Je n’aime pas la manière dont la musique est distribuée goutte à goutte. J’aime qu’il y ait des événements, quelque chose qui compte vraiment. » (gagné Jonny ;))
Parmi les nombreuses recensions, signalons l’avis d’Hugo Cassavetti dans Télérama (cf. leur site) et cet article très éclairant, indiqué par Poliphile dans lequel un ancien producteur de RH chez EMI-Hollande insiste sur la parfaite cohérence, depuis toujours, de leur manière de promouvoir leur musique. Cela rappelle exactement ce que disaient Hilda, la tour-manageuse de RH en France à leurs débuts, et Carol Baxter, leur attachée-presse, dans un vieux numéro de Magic en 2003 : maîtrise absolue et refus d’être entraînés au-delà de ce qu’ils veulent faire et loin de la musique.
[http://www.michielgaasterland.com/music/backtracking-from-success-to-happiness-%E2%80%93-my-congratulations-to-radiohead/->http://www.michielgaasterland.com/music/backtracking-from-success-to-happiness-%E2%80%93-my-congratulations-to-radiohead/]
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