Merci qui?
…”Merci Radiohead” dit sincèrement le DJ australien Mark Pritchard dans une interview parue sur Triple J. Il avoue faire partie de la conspiration du secret autour de cette opération qu’il n’a pas eue le droit d’évoquer pendant 3 ou 4 mois:
“Quand j’ai reçu l’email (lui demandant de participer), naturellement j’étais sur un nuage parce que je suis un fan de Radiohead depuis longtemps. Je savais qu’ils aimaient certaines de mes musiques qu’ils ont citées dans leurs «charts» et j’espérais vraiment qu’un jour je pourrais travailler avec eux ou faire un remix. Alors quand c’est arrivé, j’étais comme ça, “Ouais, ça marche!”
Il explique comment il a travaillé:
“C’est un gros truc parce que ça va attirer un public vers vous mais en même temps il ne faut pas que ça affecte votre manière de procéder ou la manière dont je considérais leur musique. Tout de suite là c’est une pression, tu veux faire quelque chose de vraiment bien. Je me souviens avoir pensé: il faut que ce soit vraiment bien, la meilleure chose que j’ai faite depuis longtemps. Mais naturellement tu ne peux pas vraiment te forcer à faire ce genre de truc. A la base, j’ai essayé plusieurs choses. Ils disaient juste qu’ils voulaient un remix et c’est tout. Ils ne disaient rien sur le comment ni quelle chanson ils voulaient que je reprenne. Alors j’ai essayé des tonnes de trucs différents mais il y avait une deadline assez serrée…J’ai commencé à Sydney et j’ai fini en Europe dans le studio d’un ami pendant que j’étais en tournée.”
Comme on le sait, il a fini par produire 2 remixes de Bloom, l’un sous son nom et l’autre sous celui de Harmonic 313.
“C’était super, j’ai vraiment bien aimé faire les deux mais je ne savais pas qu’ils allaient les prendre ensemble. J’ai présenté les deux pour qu’ils choisissent celui qu’ils préféraient et si c’était les deux tant mieux. En-dehors du fait que c’est super de travailler avec la voix de Thom et que c’est une chose agréable à faire, il faut dire que faire un remixe de Radiohead est une formidable publicité. Tenter de s’imposer dans le monde musical aujourd’hui c’est comme d’aller à la pêche, vraiment. Tu fais des choses et tu espères que quelqu’un d’autre écoutera et peut-être te demandera de faire quelque chose. C’est comme ça que ça marche aujourd’hui, c’est bizarre mais c’est la réalité.”
Voilà donc un homme heureux même s’il ne s’apesantit pas sur les termes du contrat: on peut penser que ça lui rapportera plus de toute façon qu’un titre vendu sur iTunes ou mis en streaming sur Spotify pour d’hypothétiques auditeurs? Combien d’entre nous sont allés écouter d’autres titres de ce musicien?
Source: http://www.abc.net.au/triplej/musicnews/s3293954.htm
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