(presse) diverses reviews d’in rainbows
Bien évidemment, nous n’avons pas recensé toutes les reviews existantes. Si vous en trouvez d’autres, n’hésitez pas à le faire savoir, nous les rajouterons là.
Radiohead: "In Rainbows" (XL Recordings).
Plus de 1,2 million de fans du quintette anglais se sont déjà procurés les dix titres du CD grâce au téléchargement. Ils ont même pu en fixer le prix (7,5 euros en moyenne). Pour la sortie physique, ils ne pourront pas le négocier mais ils auront en revanche quelques jolies contreparties, un objet physique avec livret et stickers. Et surtout une qualité de son optimum. Ce qui n’est pas le cas avec les morceaux téléchargés en format MP3. Première bonne surprise. Contrairement à sa dernière production "Hail to the Thief", paru en 2003, celle-ci est beaucoup moins sombre. Moins électronique aussi. L’ensemble semble parfois avoir été enregistré en prise directe. Radiohead n’a pas abandonné son intérêt pour les bidouillages électroniques mais il a renoué avec les mélodies pop-rock à l’instar "15 Step" qui ouvre le disque ou de "Weird fishes-Arpeggi". "Bodysnatchers" est encore plus énergique. Point commun entre chaque titre. La voix de Thom Yorke est au centre. Admirablement aérienne et aiguë sur le faussement dépouillé "Nude" ou bien sur "House of Cards" où elle fait carrément office d’instrument. Avec l’obscur "All I Need", le chanteur redouble, une fois n’est pas coutume sur ce disque, de mélancolie. Supervisé par le producteur fétiche Nigel Godrich, ce septième opus figure parmi les meilleurs de Radiohead, révélé par les fameux "Kid A" et "OK Computer" ainsi que le hit international "Creep". Très créatif, Thom Yorke et ses camarades proposent huit autres inédits bonus réunis dans un coffret. On y trouve des versions étonnantes comme le presque heavy metal "Down is the New Up"
Hail to the thief, juin 2003, damned, ça fait déjà 4 ans que j’attends le nouveau Radiohead ! Et c’est lorsque ce successeur quitta quelque peu mon impatience que celui-ci daignera enfin montrer sa gueule. On est le 1er octobre et le dénommé « In Rainbows » sera disponible uniquement en téléchargement en 2007 la dizaine suivante, ainsi qu’un bel objet : la discbox, 2 mois plus tard. Je peux vous dire que cette fameuse journée n’a pas été très productive tant mon imagination n’a pas fait défaut… Histoire d’un amour de jeunesse.
Avec cette démarche novatrice et extrême, à savoir court-circuiter l’ensemble de l’industrie du disque, nombre d’intervenants ont du grincer les dents et l’avoir amère. Mais Radiohead avait enfin l’occasion de pousser jusqu’au bout son éthique exemplaire et montrer la voie d’une consommation alternative, puisque la musique était de ce fait à portée de tous, car à prix libre. Révolution ? Trop tôt pour répondre. Eveil des consciences ? Ca c’est une certitude ! Toujours est il que depuis, pour satisfaire les amateurs de « l’objet » (il en reste ?), et ceux démunis d’internet, une version (à assembler soit même !) verra le jour le 31 décembre chez le gros indé XL recordings. Pour ma part, en tant qu’assoiffé « inconsidéré ? » des productions du groupe depuis un jour de l’année 1993, où un certain « Creep » dévora les ondes, j’ai choisi la version offrant le double album, les vinyles qui orneront mes étagères, le livre photo dans une magnifique box illustrée par l’inspiré Stanley Donwood.
Le cœur du débat restant toujours la musique, on va se concentrer sur cela, car c’est bel et bien et avant tout le septième album du groupe majeur de la scène pop/rock/électro/avant-gardiste des 15 dernières années. J’avais réussi à faire abstraction des versions live pendant plus d’un an, à l’exception de celles entendues à Rock en Seine, pour ne pas avoir un avis biaisé sur les versions studios, mes organes auditifs étaient donc quasi neufs face à ces nouvelles chansons. J’appréhendais tout de même l’écoute qualité mp3, sans visuels et l’objet mais se priver de cette découverte aurait été inutile et vaine… 10 octobre, après le mail salvateur contenant le lien tant attendu, le téléphone coupé, confortablement assis, tout bruits parasites sous silence, me voici prêt pour le voyage. Ma dulcinée préférée va-t-elle me surprendre ? Attiser la flamme ? Inutile de dire que cette journée n’a pas non plus été très studieuse.
Quarante minutes aphrodisiaques naviguant entre extrême plénitude et délivrance aiguisée. L’empire des sens se laisse parcourir par la passion, à chaque soubresaut de rythme ou envolée lyrique. La musique envoûte, la voix toujours plus subtile de Thom, quelques chansons percent de prime abord notre léthargie euphorique « Nude » (= « Big ideas »), « Weird Fishes / Arpeggi », « All I need », « Reckoner »… Certaines, connues de longue (3 des précités) ont subi un relifting intégral pour devenir complètement méconnaissables. Les écoutes se multiplient et toujours cette voix insondable, irréelle, prompte à la mélancolie la plus langoureuse et délicieuse. J’ai l’impression que Thom a encore franchit un cap, et qu’il chante mieux que jamais. In Rainbows possède plusieurs niveaux de lecture qu’on découvre avec le temps, la production du fidèle Nigel Godrich met en exergue les compositions riches du quintet d’Oxford, recueils d’une pléiade de détails. Un orgue, des cordes, des cœurs… ils se sont fait plaisir et se présentent avec ce nouveau visage pour nous surprendre avec des mélodies ingénues. Le coté expérimental électro est moins présent à l’exception du premier titre « 15 step ». On le retrouve aussi sur l’ambitieux « Down is the new up » du second disque. Car oui, l’album est en 2 parties sur la discbox et ça serait bien dommage de s’en priver tant celle-ci regorge de perles. Que ce soit « Go slowly » ou « Last flowers », on est carrément face aux morceaux les plus réussis qu’a pu composer le groupe, ils sont largement du niveau d’un « Like spinning plates » ou d’un « Street spirit ». De merveille en merveille, je ne peux résister de vous parler de « Up on the ladder » qui depuis 2002 a pris des couleurs, autant je n’aimais que moyennement la version live de la tournée espagnole, autant après un passage studio, elle apparaît sous ses meilleurs jours. Le break à 3’ est tout simplement à couper le souffle. « 4 minute warning » est une lente descente en enfer, qui conclue parfaitement l’opus… Mais revenons un peu sur le premier disque, celui commercialisé. Le premier single « Jigsaw falling into place » est effectivement le pivot de l’album, facile d’accès, mais pas moins fameux, ses cœurs enchantent, la guitare dynamise l’ensemble, tout comme « Bodysnatchers » et « Banger and mash » amenant une énergie bienvenue. La seule déception est « Faust arp » qui n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. Discrète mélodie folk, c’est Thom qui mène le rythme avec ses intonations mais sans la transcender. « Videotape » ferme la première partie sur une tendre complainte uniquement accompagnée par un sinistre piano et quelques samples. Du grand art !
Avec In Rainbows, Radiohead ne se réinvente pas, certes, mais c’est peut être la qu’ils nous surprennent le plus en revenant à des bases plus saines pour un album cohérent, uni et formidablement abouti. J’en viens à me poser la question si celui-ci n’a pas atteint Amnesiac, qui pour le moment était mon graal des précédents opus… Ils confirment leur statut de moteur de la scène pop rock mondiale en démontrant à chaque album qu’ils sont capables de se renouveler tout en restant au sommet.
Radiohead et moi une histoire d’amour qui dure, passionnément… A la folie ? Ce ne sont pas les 2 dates nîmoise dans les arènes qui vont arranger notre relation !
celle de fluctuat.net:
Alors que le CD est maintenant disponible dans le supermarché le plus près de chez vous, que tout le monde ou presque a placé In Rainbows dans son top de fin d’année au moins par prudence ou pour saluer le "geste" de Thom et ses amis, que devient la petite aventure du "It’s Up To You" ? Eh bien elle disparaît. Si vous voulez In Rainbows maintenant, vous payez une quinzaine d’euros pour un CD ou une dizaine pour des mp3 sur iTunes. Viva La Revolucìon !
L’initiative de Radiohead n’était pas de nous faire payer ce que nous voulions pour son dernier album mais plutôt de faire casquer les fans pour le leak. Pourquoi pas après tout… Il aurait juste fallu prévenir avant, comme pour le coup des 160 kbps : les fans hardcore qui ont payé le prix fort pour ce qu’ils croyaient être le véritable nouvel album de leur groupe préféré devraient l’avoir mauvaise maintenant qu’ils vont devoir payer pour un second CD de bonus pas génial (paraît-il) et une qualité audio plus correcte. Sauf que Radiohead cultive sa mystique, Radiohead a le culte du secret et ne communiquera pas non plus les résultats de l’expérience. "C’est comme notre linge sale" confiait Yorke à David Byrne chez Wired. Dommage pour les groupes qui souhaiteraient les imiter, ils vont devoir se lancer à l’aveuglette.
Rien de tout ça n’est si grave, juste regrettable. L’important, c’est la musique, non ?
Depuis le 10 Octobre le net me semble pris de folie. D’un côté, le monde entier qui semble amoureux de In Rainbows, de l’autre moi et toutes les personnes que je connais réellement en vrai qui sommes loin d’être impressionnés. Pourquoi ne lit-on que l’avis de ces personnages probablement fictifs ? Je ne reviendrais pas sur un album déjà traité sur Playlist en temps normal mais après trois mois de ce régime, je me dis qu’il est temps de parler pour nous, les schtroumfs grognons.
Moi aussi j’ai plutôt bien aimé l’album aux premières écoutes. Je tapais sur mon clavier en l’écoutant distraitement et ses textures m’ont plutôt plu. Puis je suis monté dans un train avec l’album dans les oreilles et rien d’autre à faire que l’écouter attentivement. Un album comme ça méritait une véritable écoute sérieuse, tout de même. Qu’ai-je entendu ? Rien. Rien de plus que ces jolies ambiances que l’écoute distraite m’avait révélées. Des paroles cryptiques et surtout vides marmonnées ou gémies avec le même désintérêt que depuis trop longtemps par un Thom Yorke qui a oublié comment chanter autrement (le summum du ridicule étant atteint sur "Videotape", une ode aux petits bonheurs familiaux chantée comme un râle d’agonie. Ne me dites pas qu’il ironise, ce serait pire). Des chansons qui ne vont nulle part, sans refrain, sans pont, sans progression. On parle du "génie" d’un groupe qui se serait libéré de la structure traditionnelle de la chanson, comme si ça n’avait pas déjà été fait un million de fois auparavant (je sais pas… Bo Didley, ça vous dit quelque chose ?). Moi j’entends un groupe infoutu de composer et qui habille ses jams en dimanche.
Ils jouent bien, certes, ils ont plusieurs bonnes idées d’arrangement et on a vu beaucoup de groupes vieillir plus mal. Si Radiohead avait continué dans sa course à l’ambition au lieu de lever le pied comme sur In Rainbows, il aurait pu nous commettre un de ces glorieux et graves accidents du rock, un double concept album sur lequel il se serait essayé à la samba et à la cithare électrique. Au lieu de ça In Rainbows est juste un peu chiant, un peu charmant, comme un vieux qui radote. J’aurais probablement préféré un drame, je suis jeune et j’ai encore un millier de groupes excitant à écouter et j’aurais apprécié le spectacle. Vous savez, "It’s Better to burn out than to fade away" etc… On aurait pu en tout cas attendre une résurrection post-traumatique. Au lieu de ça In Rainbows promet plutôt de bonnes siestes à venir.
sur agora vox, par Pallanke:
Les fans en rêvaient, Radiohead l’a fait. Attendu depuis juin 2003 et la sortie de Hail to the Thief, le nouvel album du quintet anglais est disponible depuis ce matin sur internet. Oui, oui, sur internet ! Ayant toujours accepté et même encouragé le téléchargement musical, le groupe vient s’ajouter aux dernières campagnes visant à remettre en cause l’industrie du disque. Après la distribution gratuite du dernier album de Prince dans un quotidien anglais cet été, Radiohead a donc décidé de sortir son In Rainbow exclusivement en ligne… pour la somme que l’on veut. « C’est à vous de choisir », dit le message du site. Alors que le groupe faisait silence radio depuis le début de l’été, l’annonce a fait l’effet d’une bombe. Lâchée sur leur site il y a tout juste dix jours : « Hello everyone. Well, the new album is finished, and it’s coming out in 10 days. We’ve called it In Rainbows. » (Bonjour à tous. Eh bien le nouvel album est terminé et il sort dans dix jours. Nous l’avons appelé In Rainbow.)
Ainsi les plus chanceux on pu recevoir tôt ce matin le mail contenant le lien du précieux téléchargement. Sur les forums consacrés au groupe, certains avouent comme des gamins avoir regardé fébrilement la barre de téléchargement égrainer ses petits carrés bleus avant de poser enfin un casque sur leurs oreilles et de découvrir le septième opus de Radiohead.
15 step : une entrée en matière tonitruante, toutes voiles électro dehors, guitares, basses et batteries viennent ensuite s’ajouter à la voix claire et reconnaissable entre toutes de Thom Yorke. Le morceau annonce la couleur, l’album sera vif, et c’est une mini révolution pour les connaisseurs.
Impressions confirmées par Bodysnatchers, dont les guitares saturées devraient plaire aux amoureux des premiers albums du groupe. La tendance amorcée par Hail to the Thief, à savoir une certaine libération musicale, loin de l’introspection des Kid A-Amnesiac, se confirme. Thom Yorke ne cache plus sa voix derrière les effets et visiblement ça le soulage. A peine une touche de réverbération, mais le naturel a définitivement repris le dessus.
L’intro bjorkienne de Nude est trompeuse. Le morceau se déroule en une langoureuse balade où le chant est parfaitement épaulé d’un quatuor de corde. De la très bonne pop d’un niveau difficilement égalable ces temps-ci.
Nouveau coup de booster avec Weird Fishes/Arpeggi, le premier titre que les inconditionnels avaient pu découvrir en live il y a plus d’un an. Guitare en arpège et batterie entraînante, la version studio est différente des live entendus l’an dernier. La dernière minute est musicalement radioheadique, lâchant subtilement les chevaux, une apogée tout en retenue.
All I Need constituait une des grosses attentes du CD. Grande gagnante de l’applaudimètre avec Nude des live, elle n’a rien perdu de son charme. Mélodie sombre et torturée, chant lancinant, impression de chaos en arrière-plan, assurément un des grands moments de l’album, surtout la fin….
Le morceau suivant était l’unique inconnu de l’album. Jamais jouée en live, Faust Arp est une balade guitare sèche cordes assez bien maniée, mais en dessous de l’inventivité habituelle des petits gars d’Oxford.
Même chose pour Reckoner, même si on reconnaît clairement la touche, le résultat manque assurément d’un éclair de génie. Rajoutons à ces deux morceaux House of Cards, du bon Radiohead, mais sans plus.
Un pareil sentiment habite Jigsaw Falling into Place qui rejoint Bodysnatcher dans le lâché de guitares. De la pop britannique, plus proche de The Bends que des autres albums du groupe, une certaine maîtrise en plus, visible à la fin du morceau.
Le clou de l’album est par contre un véritable bijou. Vidéotape porte la marque des grands morceaux qui jalonnent l’histoire de Radiohead. A l’instar d’un Pyramid Song (sur Amnesiac) ou d’un Morning Bell (sur Kid A) pour ne citer qu’eux, la rythmique piano-voix prend aux tripes alors que l’environnement musical vous transporte tout droit dans des paysages étranges qu’illustre si bien Stanley Danwood. Néanmoins le son plus direct rappelle bel et bien que Radiohead a changé d’ère. Comme si Thom Yorke et les siens voulaient se débarrasser de l’étiquette de musiciens déprimants qui les suit depuis le début.
Avec un album très rythmé, marqué d’une vivacité nouvelle, assurément ce septième opus possède son identité propre alors que son prédécesseur ressemblait davantage à un assemblage ou à une compilation.
Les fans ont donc de quoi patienter jusqu’au 3 décembre. A cette date sortira (en version matérielle cette fois, mais toujours disponible que sur internet) un second album de faces-B, contenu dans un coffret vinyle-CD-livret achetable pour la modique somme de… 57 euros.
une autre sur fluctuat.net:
Radiohead : In rainbows track by track
NB Easywriter : Fabrice Colin a téléchargé (légalement) le dernier Radiohead, il nous fait part de ses impressions, track by track :
15 step : ballade orientalisante assez surprenante. Commence comme un morceau électro-world avant qu’une guitare électrique très douce, surgie à 00:41, ne souligne la progression de l’ensemble. Puis des cymbales. Puis des synthés, extraterrestres un peu 80’s, et des cris joyeux d’enfants. Magnifique.
Bodysnatchers : le 2+2=5 de l’album : un morceau très enlevé, toutes guitares dehors. Très rugeux dès le départ et procédant, comme beaucoup de titres, par accumulations successives entrecoupées de brèves et trompeuses accalmies. La fin, hystérique, prouve si besoin était que le groupe n’a rien perdu de son mordant (putain, voilà que j’écris comme un journaliste de Marie-Claire).
Nude : assez différente de la version entendue en live ; penser à Morning bell sur Amnesiac mais avec moins d’emphase. Un clip possible : une centrale nucléaire abandonnée en plan fixe. L’un des plus beaux morceaux jamais enregistrés par le groupe – de la trempe d’un Morning bell, justement, ou d’un No surprises.
Weird fishes / Arpeggi : encore un morceau souvent joué sur scène. Rapide, contemplatif. Le titre ne prend toute sa dimension quà 03:03, quand il s’enfonce dans des territoires souterrains, suffocants avant que, quarante secondes plus tard, la batterie ne re-émerge, accompagnée de plaintes séraphiques.
All I need : entrée de cordes crépusculaires pour une ballade gothique plombée de basses marécageuses. Un saurien, donc, magnifié par une orchestration inventive, et qui se termine en apothéose.
House of cards : parfois entendu en concert aussi ; un titre étrangement lumineux, avec une voix toute de reverbérations éthérées et une fin somptueuse. Encore des influences black, subtiles et joyeuses.
Faust arp : morceau d’une glaciale élégance, une voix plus une guitare sèche. Force est de reconnaître que le groupe aurait été incapable d’enregistrer une telle merveille il y a dix ans. Sidérant.
Reckoner : aurait eu sa place sur Kid A ou, plus sûrement, sur Amnesiac. Rythmique sautillante, voix aigüe, mode mineur. Et puis à 2mn25 le morceau s’arrête et se mue en une complainte angélique, gospel nappé de cordes – qui rappelle la fin de Paranoid Android – avant de retrouver sa route quasi funk.
Jiggsaw falling into place : Thom chante beaucoup moins haut. Encore un morceau rapide déployé en spirales, volutes & guitares sèches.
Videotape : déjà un classique, déjà entendu mille fois – ici, un piano, des choeurs obsédants, quelques filets de synthé, et une boîte à rythme trébuchante. Un morceau d’une mélancolie assez aveuglante.
Verdict : Au final ce qui frappe sur In rainbows, c’est d’abord une impression d’absolue cohérence (cohérence issue d’une sélection de titres méticuleuse & restreinte, nécessairement drastique et qui, d’une façon ou d’une autre, faisait défaut aux trois albums précédents), impression qui poussait déjà les fans hardcore du groupe à comparer In rainbows à OK Computer dix jours avant sa sortie.
Deuxième chose : la légerté de l’ensemble, l’aisance mélodique pleinement retrouvée, la rythmique en retrait, souvent jazzy, et l’allant naturel des morceaux (pour six d’entre eux au moins), leur enthousiasme, leur naturel bondissant. Il est évidemment un peu tôt pour dire si In rainbows se hisse à la hauteur de OK Computer : disons qu’il y ressemble, dix ans après – dans une version plus décomplexée et peut-être moins pesante, largement compensée par la noirceur apocalyptique des lyrics.
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