On ne sait pas si c’est l’effet d’un abus d’écoute de “Feral” en boucle ou celui de la pleine lune, mais des fans attisés se la montent sec en proférant toutes sortes de prédictions…they want to have a moon upon a stick…

Vous pourrez trouver ces folles théories résumées ici (mais souvenez-vous : la folie prend souvent la forme de la rationalité) : [http://thekingoflimbspart2.com/->http://thekingoflimbspart2.com/]

Gilles Peterson a programmé dans son émission hebdomadaire « Feral Â» et « Lotus Flower Â» en expliquant qu’il n’avait pas réussi à les avoir en avant-première la semaine dernière…(il y avait aussi du Nicolas Jaar et le dernier Four Tet, qui sont très beaux et qui montrent dans quel contexte musical évolue Radiohead…cette tendance est moins présente en France peut-être…Peterson n’a jamais aimé le rock !)

Pour changer des parodies, un article de the Independent rappelle quels sont les nouveaux liens de la danse contemporaine avec la musique populaire :

Wayne McGregor est plus connu des fans de danse que de rock même s’il a déjà collaboré avec the White Stripes et le Royal Ballet en 2006 pour le spectacle Chroma et s’il a ééé le chorégraphe des enfants dans Harry Potter (celui où Jonny et Phil font les musiciens).

Alistair Spalding, un ancien collaborateur de McGregor, commente : « la vidéo est très typique du travail de Wayne, très dysfonctionnelle, elle met en scène quelqu’un qui est légèrement mal dans sa peau. J’aurais probablement reconnu que c’était une chorégraphie de Wayne si je n’avais pas été mis préalablement au courant. Mais c’est très intéressant d’avoir utilisé Thom Yorke lui-même pour jouer ces gestes et non des danseurs. Â».

McGregor travaille en ce moment avec le ballet de l’opéra de Paris et ce n’est pas la première fois qu’il s’aventure dans le « crossover Â» : « Je m’ennuie très vite, dit-il, j’aime bien trouver des défis pour me tenir éveillé. Â»

L’article décrit le renouveau de l’intérêt pour la danse : plusieurs chorégraphes ont ainsi sauté le pas en travaillant avec des groupes ou des chanteurs (de Justin Peck avec Sufjan Stevens à Lady Gaga dansant avec le ballet du Bolchoi au Los Angeles Museum of Contemporary Art, en passant par les ballerines apparaissant dans la vidéo de « It’s working Â» de MGMT ou celles qui dansent dans « Better than Love Â» de Hurts).

« Cela signifie simplement que la danse classique ou contemporaine devient plus “mainstream”, d’après le chorégraphe vénézuélien Javier de Frutos, qui a collaboré avec les Pet Shop Boys sur une oeuvre entièrement dansée, The Most Incredible Thing, qui sera présentée le mois prochain au Sadler’s Wells.

« C’est une question de cycles. Tous les spectacles avaient l’air d’être chorégraphiés de la même façon, il fallait casser le moule.Et il y a une façon de faire de la danse qui est intéressante pour des musiciens de pop musique. C’est plus pour les idées que ça offre que pour le type de spectacle attendu. C’est une méthode du 21^e siècle. Â»

« Les producteurs à MTV ont besoin de développer un langage visuel aussi bien qu’auditif Â», continue Spalding. « Ce qui est intéressant en ce moment ce sont les collaborations réellement passionnantes entre la pop et la danse qui parviennent à s’exprimer sur scène. C’est comme n’importe quelle sorte d’artistes contemporains travaillant ensemble : ils ont envie de travailler avec leurs amis. C’est comme quand Diaghilev commanditait Stravinsky. Peut-être qu’aujourd’hui il aurait pensé à Radiohead. Â»

Rappel : ce n’est pas la première fois que Radiohead s’intéresse à la danse contemporaine, ils ont créé, avec Sigur Ros, la musique d’un ballet dansé par la Merce Cunningham Company (Split Sides) adepte, comme la compagnie de McGregor, Random Dance, des mouvements aléatoires et en partie improvisés.

[http://www.youtube.com/watch?v=8PRreBNlSuI->http://www.youtube.com/watch?v=8PRreBNlSuI]